© Ilaria Scarpa
Italie

Cristina Rizzo

BoleroEffect

  • Lundi 30 mai 2016  • 21h
  • Mardi 31 mai 2016  • 21h
  • Mercredi 1 juin 2016  • 21h

    Le Colombier

     

duo, 1 DJ • 50 minutes

ENGLISH

 

BoleroEffect is a choreographic object that sets out that the Ravel’s Boléro is the world’s most popular orchestral score. But what in fact is a Bolero? It is like a desert island, far away from the continents. An extended expressive field, a gesture of enrolment in the world. On that basis, it is possible to achieve a body condition in “maximum aperture”. The project is structured on research at musical level of border-crossing resonance of dance rhythms, thought of as an archaeological route starting from Ravel’s Boléro. A body preparing for a transformation must activate an inner light, something similar to a bright fire. Is it ever possible to give up one’s own mental habits once and for all?

    Le Boléro, composé en 1928 alors que Maurice Ravel était atteint des premiers signes de la démence qui allait l’emporter, est l’une des oeuvres les plus populaires au monde. Construite à partir d’une mélodie unique composée de deux phrases et répétée neuf fois, cette pièce a fasciné nombre de chorégraphes. Cristina Rizzo s’en empare à son tour. Mais, de la même manière qu’elle a revisité Le Sacre du printemps de Stravinsky dans sa pièce précédente, son BoleroEffect n’est pas tant une traduction de l’oeuvre de Ravel qu’une exploration qui s’en inspire pour en proposer un prolongement contemporain.

 

    « Qu’est-ce que le boléro ? Un exercice de comportement compulsif », selon Cristina Rizzo, « comme une île déserte, très loin des continents ». Sur cette île déserte, deux femmes d’âge différent, vêtues de manière presque similaire, se lancent dans un mouvement ininterrompu, à la fois ensemble et chacune dans son espace propre, agité de turbulences. La danse qu’elles déploient est répétitive, insistante, comme ces corps qui se déhanchent sur le rythme entêtant de la techno en boîte de nuit. Elle épouse pourtant les différents styles de la partition sonore qui mêle et fond les unes dans les autres les sources musicales d’un monde « postglobal ». Travaillant au corps la limite entre hallucination et réalité, offrande et quête, répétition et ouverture, la danse est ainsi conçue comme une force de propagation traversée par son contexte, son époque, qui se poursuit inlassablement, jusqu’à l’épuisement.

Conception, chorégraphie : Cristina Rizzo
Performance : Annamaria Ajmone, Cristina Rizzo, Simone Bertuzzi
Musique, DJing : Simone Bertuzzi aka Palm Wine
Création lumières : Giulia Pastore

Production : CAB008
Soutiens : Regione Toscana, MiBACT - Ministero dei Beni e delle Attività Culturali e del Turismo
Coproduction : Biennale Danza di Venezia
Collaboration : Terni Festival


Avec le soutien de l’Institut Culturel Italien de Paris

Parcours de Cristina Rizzo

Installée à Florence, la danseuse et chorégraphe Cristina Rizzo est diplômée de l’école new-yorkaise de danse contemporaine de Martha Graham et des studios de Merce Cunningham et Trisha Brown. Elle a collaboré avec de nombreuses compagnies telles que le Teatro Valdoca, Roberto Castello, Stoa/Claudia Castellucci, MK, Virgilio Sieni, Santasangre. Co-fondatrice du collectif Kinkaleri avec lequel elle a partagé les créations et les plans de production de 1995 à 2007, tournant sur les scènes chorégraphiques internationales et recevant de nombreux prix tels que le prix Lo Straniero et le prix Ubu.
Elle mène une carrière indépendante depuis 2008 dans la production et la chorégraphie expérimentale, convergeant sa recherche du corps vers une réflexion théorique. Dance N°3 est son premier projet en tant qu’auteur avec des échanges d’écritures entre les chorégraphes Eszter Salamon, Michele Di Stefano et Matteo Levaggi. Concentrée sur la nécessite de renouveler l’acte de création lui-même, elle produit plusieurs pièces chorégraphiques entre 2010 et 2011, à mi-chemin entre performance, danse et arts visuels, parmi lesquels AHAH, WAUDEVILLE, VOICE OVER co-réalisé avec la chorégraphe Eszter Salamon; EX/porno, MICRO DANCES WITH A TRAINED DOG,  la participation au projet Critical Cab (Xing/F.I.S.Co. 2011) et Instruction Series III/Orang Orang (DNA-Roma Europa Festival 2011). En 2012, elle crée INVISIBLE PIECE, un solo initié à partir de La Mort du cygne dans la toute première version célèbre dansé par Anna Pavlova, dialoguant avec elle d’une manière critique et complémentaire. En 2013 LA SAGRA DELLA PRIMAVERA FEAR AND LOATHING IN LAS VEGAS, une œuvre d’éviction entre le visuel et sonore, propose un autre Sacre de Stravinsky. En 2014, la nouvelle performance sur le Boléro de Ravel, produite par la Biennale de danse de Venise s’inscrit dans cette voie en tant que dernière étape de sa recherche sur l’histoire de la danse. Son travail est soutenu par la Regione Toscana et Ministero per i Beni e le Attività Culturali.

 

Aux Rencontres chorégraphiques :
2003, 2004, 2008 avec le collectif KINKALERI
2014 Sagra della primavera Fear and Loathing in Las Vegas