© Eun-Jung Lee
République de Corée

KIM Joseph

Gom-bang-yi-teot-da

  • Samedi 28 mai 2016  • 17h 30
  • Dimanche 29 mai 2016  • 16h

    La Commune

     

solo • 12 minutes [première en France]

 

Focus Corée #1 : 4 spectacles présentés

 

Dans le cadre de l'Année France-Corée 2015-2016

ENGLISH

 

The piece refers to the Namsadang troupe, performers from the lowest social class during the Joseon dynasty (1392-1910). They used to sing and dance in the street from village to village under the permission of Yangban — the high-class people. “Gom-bang-yi-teotda” has been their jocular jargon meaning “Allowed to perform”. Bounded by status but not succumbing to their fate, the Namsadang lightheartedly expressed the sorrow and the joy.

    Sous la dynastie Joseon qui régna en Corée de 1392 à 1910, les Namsadang était des troupes itinérantes d’interprètes masculins issus des classes les plus basses de la société. Ils chantaient et dansaient dans les rues, allant de village en village à condition d’avoir obtenu l’autorisation des Yangban, c’est-à-dire de ceux qui avaient le pouvoir. Ils présentaient des spectacles composés traditionnellement de six volets, combinant chant, danse et cirque. Le titre de la pièce appartient lui-même au jargon des Namsadang et signifie : « autorisé à jouer ».

 


    KIM Joseph s’empare ici de cette forme en solitaire. En tunique blanche et boxer noir, il porte un casque sur la tête relié à un long ruban blanc, tour à tour instrument qui l’entrave et lui permet des exploits. Cette traîne dont il ne peut se débarrasser est parfois ce qui entraîne sa chute, parfois l’accessoire dont il se sert pour exécuter un numéro virtuose, parfois encore celui qu’il brandit pour fouetter l’air dans un geste de lutte. Gom-bang-yi-teot-da est ainsi tendue entre deux pôles contraires, d’enfermement et de libération et dépeint un individu limité par son statut mais essayant de s’en dégager.

 


    Comme l’exprime KIM Joseph : « Les gens vivent toujours dans des groupes et les groupes deviennent des classes. Celles-ci entrent en conflit les unes avec les autres, et chaque individu est obligé de se conformer à ce destin. Mais chacun désire échapper à sa destinée, même s’il y a peu de moyens d’en sortir. Ici, l’individu se bat contre la sienne mais accepte aussi son sort, avec tristesse et avec joie.»

Chorégraphie, interprétation : KIM Joseph
Musique : Jacob Cooper

Production : KIM Joseph

 

Parcours de KIM Joseph

Le danseur et chorégraphe coréen KIM Joseph a commencé à danser professionnellement à l’age de 18 ans. Diplômé en chorégraphie de l’Université des Arts de Corée du Sud, il a principalement étudié l’improvisation et la danse contemporaine. KIM Joseph a travaillé en tant que danseur pour la Korea National Contemporary Dance Company et pour la compagnie Dernière minute de Pierre Rigal. Il a collaboré dans de nombreux domaines – émissions de télévision, documentaires, chorégraphies pour théâtre et enseigne la danse. Il s’intéresse à différentes méthodes de mouvement. En considérant que la danse est également une utilisation du corps, Joseph explore le corps humain sous le prisme des arts martiaux.