Mélanie Perrier | Lâche - © Rogel Sokolin-Maimon
France — Compagnie 2Minimum

Mélanie Perrier

Lâche

  • Vendredi 12 juin 2015  • 19h
  • Samedi 13 juin 2015  • 19h

    Théâtre Public de Montreuil / Salle Maria Casarès

     

duo • 50 minutes

[création]

ENGLISH

 

Starting from a knot and building the disentanglement of the ties between two bodies. Starting from the floor and no longer leaving it, in order to adopt horizontality as the starting landscape. All of the vocabulary engaged will be concentrated on the adhesive contact between two bodies, two skins, two fleshes, but also between light and live techno music. This new piece is echoes the two earlier pieces – the first, about desire and restrained movement; the second, about the state of being in love and internal vibrations – thus concluding a type of dramaturgical triptych about relationship.

Avec Lâche, Mélanie Perrier clôt un triptyque autour de la relation amoureuse. La première pièce, Imminence évoquait, à travers un trio, le désir et le mouvement retenu. La seconde, Nos charmes n'auront pas suffi, un solo, abordait l’état amoureux et la vibration intérieure. Il s’agit cette fois d’évoquer, à travers un duo, la difficulté viscérale de la séparation dans une relation à deux.


Partant de la figure de l'enlacement et du nœud, du sol et de l'horizontalité, la pièce explore ainsi l'adhérence entre deux corps, deux peaux, deux chairs qui peinent à se disjoindre. Pour creuser cette image, cette tension entre prise et déprise, fusion et éloignement, Mélanie Perrier met en jeu les liens, parfois trop serrés, entre le mouvement, la musique et la lumière. Il s'agit ainsi pour les deux danseuses de résister ou succomber aux pulsations de la musique électronique live qui, plus que toute autre, entraîne l'empathie et l'adhésion, tandis que la lumière, comme toujours dans le travail de la chorégraphe, intervient comme un corps supplémentaire, matière vivante mobile qui fait apparaître et disparaître les interprètes, et trouble la perception.

Lâche interroge  « Du lien, de la colle / De ce qui tient ensemble / De ce qui fait le lien / De ce qui fait le liant / De ce qui fait un pont, une attache / De ce qui enchaîne », selon les mots du poète Christophe Tarkos et questionne la manière dont parvenir à lâcher, à se déprendre pour mieux revenir à une singularité propre.

Conception, chorégraphie : Mélanie Perrier
Interprétation : Marie Barbottin, Véronique Laugier
Création musicale : yes soeur – Alexandre Bouvier, Grégoire Simon
Création lumières : Jan Fedinger
Création maquillage, costumes : Sylvain Dufour
Consultante mouvement AMFD, regard extérieur : Nathalie Schulmann

Coproduction : Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis, Conseil Général de l’Essonne – Culture en Essonne, Association Beaumarchais-SACD, DRAC Île-de-France (aide au projet chorégraphique)
Soutiens : Centre national de la danse (Pantin), Centre chorégraphique national de Caen Basse-Normandie, Théâtre Louis Aragon – scène conventionnée danse (Tremblay-en-France), Les Laboratoires d’Aubervilliers, Centre dramatique national de Haute-Normandie, Nouveau théâtre de Montreuil, La Faïencerie (Creil), Théâtre de l’Agora – scène nationale d’Evry et de l’Essonne

Parcours de Mélanie Perrier

Après un détour par les arts plastiques et l’image et une parcours initial universitaire autour de la performance, Mélanie Perrier se déplace avec évidence de l’image à la chorégraphie et de la performance à la danse, pour travailler autour de l’élaboration du mouvement et de l’épure du geste en affirmant une radicalité à partir de la forme du duo. Elle fonde la Compagnie 2minimum en 2010. Chacune de ses créations s’inscrit dans une recherche autour de la mise en relation de deux personnes, là où le trio possède une personne en trop et le solo une personne qui manque. En 2011-2012, Mélanie Perrier fait partie des chorégraphes sélectionnés pour Transforme à la Fondation Royaumont. En 2012, elle reçoit la mention spéciale du Jury à Danse Élargie/théâtre de la Ville/ Musée de la danse, pour Imminence. Sa compagnie est ensuite soutenue par les Rencontres Chorégraphiques Internationales de Seine-Saint-Denis ainsi que plusieurs CCN en France. Depuis 2016, elle est l’une des 5 artistes compagnons du Centre chorégraphique national de Caen en Normandie participant au projet d’Alban Richard. Sa compagnie est également en compagnonnage au Manège de Reims, Scène Nationale de Reims, dès la saison 2016-2017. Les enjeux contemporains de l’éducation artistique et de l’action culturelle, et en particulier ceux autour de la formation, de la transmission de la danse constituent un autre pan de son engagement. Elle mène depuis 10ans, des actions de formations auprès de publics diversifiés résolument tournées vers l’altérité et particulièrement sur les enjeux des nudités en danse.