Connor Schumacher | Boy oh boy 2: God's first creature - © Studio Rios Zertuche
Pays-Bas

Connor Schumacher

Boy oh Boy 2: God's first creature

  • Mardi 26 mai 2015  • 19h 30
  • Mercredi 27 mai 2015  • 19h 30
  • Jeudi 28 mai 2015  • 19h 30

    Le Colombier

     

solo • 35 minutes

 

SOIRÉES SINGULIÈRES ♂

ENGLISH

 

In Boy oh Boy 2: God’s first creature, which was light, Connor Schumacher starts by showing the audience an empty room. From what seems to be a lighthearted, transparent theater performance quickly evolves into a deep trip down the rabbit hole of the subconscious and the imaginary. Connor plays with what we can and cannot see, which affects the vulnerability of both himself and his audience. He plays with what can hide in a room and hind in the mind.

Tout commence comme une performance « classique » : un jeune homme barbu et décontracté arpente une scène nue, joue avec des câbles et des lumières. Mais très vite, Connor Schumacher nous entraîne ailleurs. Sa voix, son chant profond, l'utilisation de la lumière et du noir, les tableaux qu'il fait naître, paraissent tout droit sortis d'un imaginaire mystique et inquiétant.

Il n'est sans doute pas anodin que le chorégraphe et danseur, qui vit aujourd'hui aux Pays-Bas, vienne d'une école religieuse conservatrice américaine. Ainsi, Boy oh Boy évoquait la figure d'un écolier se battant avec le sacré et les tabous. Boy oh Boy 2: God's first creature (en référence au père de l'empirisme, le philosophe anglais du XVIe siècle Francis Bacon) poursuit dans cette ligne.

Il en sort une pièce puissante, intrigante, qui joue avec le visible et l'invisible grâce à une utilisation des basses lumières et du stroboscope. Mais plutôt que nous plonger en boîte de nuit, Connor Schumacher nous convie à une étrange cérémonie, une sorte de messe sous acide dans laquelle les identités se brouillent, avec la volonté de « s'extraire de la forme ». Ainsi la figure du ballet romantique se dissout-elle peu à peu dans l'obscurité tandis que le corps est rendu à sa nudité. Tandis que la musique est soumise à des variations de vitesse et passe par tous les spectres – romantique, religieux, électronique – surgissent des figures proches de l'animal ou de la statuaire antique, des images de rêves ou de cauchemars. 

Boy oh Boy 2 nous convie ainsi à un voyage intérieur, en quête des profondeurs, là où se terre parfois l'être humain.

Création, interprétation : Connor Schumacher
Dramaturgie : Maaike Schuurmans
Textes : God’s first creature, which was light, Francis Bacon
Développement du concept : Luis Alonzo Rios Zertuche
Création son : Connor Schumacher

Production : Dansateliers (Rotterdam)

 

Avec le soutien de l’Ambassade du Royaume des Pays-Bas

Parcours de Connor Schumacher

D’une éducation religieuse et d’abord gymnaste, Connor Schumacher commence à étudier la danse au Purchase College Conservatory of Dance à New York. Il suit alors des enseignements autour de la composition et de la performance. Diplômé en 2010, il s’installe au Pays-Bas, où il poursuit son travail de danseur et chorégraphe. Il devient notamment artiste en résidence à Dansateliers à Rotterdam et à depuis créé plusieurs pièces : Vessel: a portrait of the artist et Vessel 2: the Church avec Joris van Oosterwijk (2012), Boy oh Boy (2013), suivi de Boy oh Boy 2: God's first creature (2014), la performance et installation plastique I trust in this life we will have another moment alone (2014). Il présentera à l’automne 2015 The Fool, créé en collaboration avec Majon van der Schot.