© Gregory Batardon
Suisse

Marie-Caroline Hominal

Taxi-Dancers

  • Mercredi 8 juin 2016  • 21h 30
  • Jeudi 9 juin 2016  • 21h 30

    La Dynamo de Banlieues Bleues

     

trio • 60 minutes [première en France]

ENGLISH

 

Taxi-Dance Halls were places were working class men got to share a brief paid dance with young girls called taxi dancers. In this piece we follow three taxi dancers who have lost their job at the Dreamland club, a famous Taxi-Dance Hall with a sleazy reputation and that had to close up shop due to shady dealings. The three taxi dancers are unable to leave behind this place that had been their home for several years and still live there, bound to it by an unbreakable bond. Though a series of flashbacks, Dreamland, deserted and a mere shadow of its former glory becomes a playing field, provides an outlet for their fantasies.

    On a connu l’art de Marie-Caroline Hominal sur le versant expérimental, minimal, interdisciplinaire. Aujourd’hui dans Taxi-Dancers, elle se retourne pleinement vers les origines de sa vocation en danse, veut en sonder le sensuel, l’instinctif, le jubilatoire. Sans rien oublier de la subtilité des codes sociaux qui la trament.

 

    Aujourd’hui devenus rares, les taxi-dancers, presque toujours des femmes, font commerce de leur appariement avec un client, pour le seul temps d’une danse. Marie-Caroline Hominal et les deux autres interprètes de cette pièce ont entamé leurs préparatifs en louant les services de taxi-dancers. Ils ont pris la mesure d’une relation d’apparence glaciale, strictement tarifée, contingentée dans sa durée. Ils en ont aussi goûté les joies de corps qui se rapprochent, aux complicités partagées, aux pas composés, et suggestions affectives, sensuelles.

 

    Il y aurait là un noyau de sens, pour l’acte de danse. Réfléchissant aux sources de son parcours, la chorégraphe n’a pas choisi l’autobiographie. Elle effectue un pas de côté, vers une pratique à la fois simple, marginale et condensée à l’extrême. Elle y invite deux partenaires, deux autres danseuses, entre lesquelles les transactions peuvent être troubles, tissant les jeux de pouvoir et de séduction par la danse.

 

    Resserrée, la scénographie de Taxi-Dancers suggère l’espace des rapprochements dans les salles de danse consacrées, où tanguent les relations de corps, entre codes ordonnés et désirs effleurés.

 

Conception, mise en scène et chorégraphie : Marie-Caroline Hominal
Créé et interprété avec : Ivan Blagajcevic, Marie-Caroline Hominal, Teresa Vittucci
Compositions de musiques originales et orchestrations de musiques existantes : Clive Jenkins
Création lumières : Eric Wurtz
Scénographie : Marie-Caroline Hominal
Costume : Séverine Besson
Assistante et reprise de rôle : Sophie Ammann

Administration : Tutu Production - Genève
Production  : MadMoiselle MCH association – Genève
Coproductions principales : Théâtre Vidy - Lausanne & adc - Genève
Autres co-productions : Tanzhaus - Zürich
Accueil Studio, résidence de création : VIADANSE Centre chorégraphique national de Franche-Comté Belfort, Tanzhaus Zürich, adc Genève
Soutien : Ville de Genève, Loterie Romande,  Pro Helvetia Fondation Suisse pour la Culture, Migros pourcent culturel, Stadt Zürich Kultur, Fonds de dotation Porosus, Fondation Leenaards, Fondation Ernst Göhner, Stanley Thomas Johnson, Fondation Suisse des Artistes Interprètes, de la Corodis.

Avec le soutien de la Société Suisse des Auteurs et de Pro Helvetia

 

         

Parcours de Marie-Caroline Hominal

Marie-Caroline Hominal a suivi une formation de danseuse chez Janet Held Studio à Montreux puis à la Schweizerische Ballettberufschule à Zürich et à la Rambert School of Ballet and Contemporary Dance à Londres. Durant sa dernière année à la Rambert School, elle intègre la National Youth Dance Company. En 2002, elle commence son travail personnel en utilisant comme support la vidéo qui révèle un univers très coloré où l’ennui et la solitude sont omniprésents. Sa pratique artistique inclus le texte, la musique, la danse, la performance et la vidéo. Ces projets sont signés sous plusieurs pseudonymes MCH, Silver, Fly girl, MadMoiselle MCH. Marie-Caroline Hominal développe régulièrement des collaborations avec d’autres artistes; François Chaignaud avec qui elle a créé Duchesses (2009), Clive Jenkins, Cristian Vogel, Kim Boninsegni, David Hominal et Delphine Coindet. Depuis 2013, elle travaille sur des performances miniatures comme Hôtel Oloffson (2013), Le triomphe de la renommée (2013), The Last Dance (2015) et le concert performance Silver (2014). Elle a réalisé également des performances de longues durées comme Patricia Poses By The Pop Machine (2011) et Ballet (2014). Elle a dansé pour le Tanztheater Basel, Irène Tassembedo, Gisèle Vienne, Gilles Jobin, La Ribot, Marco Berrettini (le duo Ifeel2) et elle a participé au projet Human Writes de William Forsythe et B.O.B de Dick Wong. Depuis 2008, son travail a été présenté dans des théâtres et galeries à Bâle, Belgrade, Berlin, Beyrouth, Bilbao, Bogotá, Bruxelles, Chicago, Dresde, Genève, Los Angeles, New York City, Paris, Rome, San Francisco, Santa Cruz, Santiago de Chile, Varsovie, Wroclaw, Zagreb et Zürich.