Gregory Lorenzutti for Dancehouse
Australie/Allemagne

Martin Hansen

If It’s All In My Veins

  • Samedi 19 mai 2018  • 18h
  • Dimanche 20 mai 2018  • 19h

    Ateliers Médicis

     

trio • 60 min

ENGLISH

If it’s all in my veins disrupts and re-imagines the history of contemporary dance, unmoored from time and place in the digital age. Inter-generational cast Hellen Sky, Michelle Ferris and Georgia Bettens are accompanied by animated GIFs displaying excerpts of dance iconography. These tiny moments of dance history, reformulated through internet culture, are re-embodied on stage.

Furthermore the dancers are responsible for their own means of production, to speak in Marxist terms, moving stage lights to frame each GIF of dance history they embody. Here, the labour of theatrical production is not hidden but exposed as the work re-constructs dance history before the audience. If it’s all in my veins is a flamboyant and prophetic statement on how the past is produced and reproduced.

Trois femmes s’observent, sortent de scène. Elles s’habillent et installent le matériel avant de prendre place à l’avant-scène. Installées dans des postures étranges, machiniques, elles se mettent à parler, comme des robots savants présentant leur performance : This is my generation / This is a simulation / This is for demonstration.
La « démonstration » consiste à confronter les trois danseuses à une partie de l’histoire de la danse contemporaine, en projetant sur un écran des GIF - ces fichiers d’images animées transmis sur internet - de grands moments de cette histoire. On voit ainsi défiler entre autres Isadora Duncan, la Pavlova, Nijinsky, Yvonne Rainer ou Pina Bausch, résumés à un geste, un mouvement qui « fait leur signature ». Sous les ordres d’un chronomètre qui agit comme un compte à rebours et donne parfois à l’ensemble des allures de jeu télévisé, les trois danseuses les rejouent parfois ensemble, parfois en solo, et dans cette imitation il y a à la fois un hommage et le constat d’une déperdition, d’un écart. Parfois se glissent d’autres GIF : un écran de neige informatique, des monuments qui s’effondrent, Beyoncé… Non sans humour, Martin Hansen expose ainsi le grand fourre-tout des images, la confusion des genres. L’histoire de la danse contemporaine « classique » se met à dérailler, comme soumise au grand zapping généralisé, et finit d’ailleurs en apothéose avec une scène de boîte de nuit.
Le chorégraphe place sa pièce à la fois sous le signe de l’ère digitale et celle du passage du temps. Que faire de l’histoire ? Que reste-t-il d’autre qu’un geste, une phrase, de l’écume ? Comment conjurer la transformation de la contemplation en distraction ? Plutôt que d’en tirer une perspective mélancolique, Martin Hansen préfère jouer avec la question et miser sur de nouveaux arrangements.

Conception, chorégraphie : Martin Hansen
Interprètes : Hellen Sky, Michelle Ferris, Georgia Bettens
Création lumières : Amelia Lever-Davidson, Georgia Rann
Assistant son : Emily Meadows
Conseil en dramaturgie : Philipa Rothfield

Présenté en partenariat avec Dancehouse Melbourne avec le soutien de Australia Council for the Arts. Production Dancehouse pour Dance Massive.