© Magda Kachouche
France

Nina Santes

Self Made Man

  • Samedi 21 mai 2016  • 19h 30
  • Dimanche 22 mai 2016  • 17h

    Ateliers Médicis

     

solo • 50 minutes

 

SOIRÉE PARTAGÉE AVEC MALIKA DJARDI

ENGLISH

 

In Self Made Man, Nina Santes interlaces movement, talking, singing, and deploying the scenography in real-time. In articulating these multiple practices, she tries to consider the stage as the place of a possible handcraft, as an open manufacturing studio, directed by a self-taught, handyman, intuitive spirit. Self Made Man celebrates the fragile balance between the time of making and the time of contemplation. It’s about construction. It’s about destruction. It’s about reconstruction. Of the body, of the sound, of the images, of identity, of a home, a language, a relation to this world.

    Nina Santes a fait ses débuts sur scène en tant que marionnettiste et il en reste indéniablement des traces dans ce Self Made Man qui considère le corps de l’interprète — le sien — comme sujet de toutes les métamorphoses et de toutes les expérimentations, un corps qui travaille, danse, chante, parle, observe, bâtit son espace.


    La pièce est comme un chantier ouvert où tout se fait à vue, les constructions comme les déconstructions. Avec des tasseaux de bois, un tissu aux allures de couverture de survie qui se transforme en piste d’envol, en étrange animal ou en rocher brillant, un micro, des machines de distorsions sonores, Nina Santes modèle son environnement, bricole des micro-mondes, comme pour faire écho à notre besoin insatiable d’ériger des structures dans lesquelles s’abriter pour traverser le chaos. Elle exhibe ainsi la pratique concrète du plateau, l’artifice de la machinerie, sans rien enlever à la magie contemplative du spectacle, la puissance de l’imaginaire.


    Car il y a quelque chose de l’enfance ici, un plaisir de jouer au « et si » — j’étais un homme, je construisais mon espace, je chantais, je générais des sons, je changeais de voix, je courais au ralenti, j’étais prise de convulsions…


    Self Made Man peut dès lors se voir comme l’exploration de la possibilité heureuse et toujours renouvelée de la construction de soi. « In his hands he’s got the all world » dit la voix à un moment du spectacle. Tout est là : dans sa main, le temps d’une pièce, Nina Santes tient le monde entier, affichant dans le même mouvement la splendeur et la vanité de toute création.

Conception, interprétation : Nina Santes
Scénographie : Celia Gondol
Création lumières : Annie Leuridan
Consultant musique : Thomas Terrien
Consultant travail vocal : Olivier Normand
Regards extérieurs : Kévin Jean, Mylène Benoit

Production : La Fronde
Coproduction : L’échangeur — CDC Hauts-de-France, Théâtre de Vanves
Partenaires : L’échangeur — CDC Hauts-de-France, Centre de développement chorégraphique Toulouse/
Midi- Pyrénées, Micadanses (Paris), CND Centre national de la danse (Pantin)
Soutiens : DRAC Île-de-France dans le cadre de l’Aide au Projet 2014, Spedidam

Parcours de Nina Santes

Nina Santes fait ses débuts sur scène en tant que marionnettiste. Après un DEUG Arts du Spectacle, elle intègre un cursus de formation technique du danseur à Toulouse, puis à Montpellier. En 2006, elle entre dans la Cie Coline et danse des pièces d’Odile Duboc, Jean-Claude Gallotta, Michel Kéléménis. Depuis 2008, elle a collaboré en tant qu’interprète avec Mylène Benoit, Myriam Gourfink, Catherine Contour, Pascal Rambert, Kevin Jean, Olivier Normand, Laurence Pagès, Hélène Cathala, Perrine Valli, Éléonore Didier, Philippe Grandrieux. En 2010/11, elle intègre Transforme, programme de recherches chorégraphiques dirigé par Myriam Gourfink, à l’Abbaye de Royaumont. Soutenue par Royaumont et L’Echangeur-CDC Picardie, elle crée DÉSASTRE, concert chorégraphique, en collaboration avec le compositeur Kasper Toeplitz. En 2013, elle poursuit ses recherches amorcées avec DÉSASTRE autour de formes entre concert et pièce chorégraphique, et initie une nouvelle création en solo : SELF MADE MAN. En 2014, Nina Santes co-signe un duo avec le chorégraphe Daniel Linehan, dans le cadre d’un Vif du Sujet SACD. En 2015, elle amorce une nouvelle création en collaboration avec la danseuse et plasticienne Célia Gondol : A LEAF, FAR AND EVER (première en mars 2016). Sensible au croisement des pratiques et à l’art de la performance, elle développe régulièrement des collaborations avec le monde des arts visuels et plastiques, de la musique, et de la mode.