la halte garderie
dans le cadre du dispositif éducation artistique et culturelle

Protéiformes

NOTE D’INTENTION

« Avec ‘‘Protéiformes’’ je souhaite continuer à partager les vertus épanouissantes, émancipatrices et cohésives de la danse et de la création artistique à travers l’exploration, l’expression et la valorisation des singularités dans leurs aspects les plus positifs.

Grâce à une mise en confiance basée sur une écoute attentive et des exercices physiques, respiratoires, mentaux, qui permettent le lâcher prise, je vais encourager les participants à partager le récit intime d’expériences positives en répondant à des questions pensées pour révéler des particularités positives de chacun : leurs recours individuels pour aller bien et ce qu’ils font de bon pour les autres.
Autant de récits qu’il y aura d’élèves et qui vont être traduits en mouvements par des procédés créatifs de transformation des mots en matière chorégraphique.

Dans mes créations, derrière chaque mouvement se cachent des mots. J’aime que puissent se  transmettre des messages par la danse. Même mystérieux, secrets, ils transportent le danseur dans un imaginaire lexical qui dépasse la seule mécanique physique et attachent la curiosité du spectateur qui ressent qu’on lui raconte une histoire, que la danse peut réellement être un moyen de communication. Et c’est ce qui m’intéresse : communiquer avec nos corps.
Ces phrases dansées, créées par les élèves, par les professeurs, et par moi vont s’inter-transmettre, se mélanger, se métisser, circuler d’élève en élève, d’établissement en établissement scolaire, comme un vocabulaire dansé avec lequel jouer pour créer de nouvelles phrases.

Ces histoires personnelles métissées, racontées en mouvements vont s’inscrire dans des espaces imaginaires issus de rencontres initiales avec les enseignants au cours desquelles, à travers les supports qu’ils ont choisi pour porter leurs programmes, j’ai pu déceler des singularités qui vont nourrir les esthétiques des créations et servir de cadre aux chorégraphies.
La singularité enfin des environnements sera exploitée. Je demanderai aux élèves de choisir dans leurs établissements scolaires et dans leurs villes les spécificités urbaines, architecturales qu’ils aiment et qu’ils ont envie de valoriser en y restituant leurs danses. Ces restitutions laisseront traces sous formes de vidéos-danse.

‘‘Proteiforme’’ est donc un jeu de construction aux enjeux et aux formes à venir multiples où tout participe à composer du collectif à partir du singulier sans jamais l’éclipser.
A l’instar des modes de représentations de la Cie La Halte Garderie les restitutions  finales pourront être performatives, participatives, en intérieur et en espace public.
Ce projet se construit en écho avec la création d’un dictionnaire en ligne du mouvement et de la création professionnelle ‘‘Parlez-vous danser?’’  »

Johan Amselem

RESTITUTION
    
Restitution du projet Protéiformes à Noisy-le-Grand
le vendredi 19 avril 2019 à 19h

 
Protéiformes
La rencontre est le socle du projet mené par le chorégraphe Johan Amselem de la compagnie La Halte-Garderie avec 330 élèves de 5 lycées de Seine-Saint-Denis et de Seine-et-Marne. L’artiste souhaite construire une œuvre participative qui conserve et valorise les singularités de chacun, de façon à créer un véritable kaléidoscope identitaire. Protéiformes part des diverses interrogations que traverse le chorégraphe dans son travail : l’émancipation des normes sociétales, la valorisation des différences, la multiplicité des influences qui nous constitue, mais aussi les questions de discriminations, de genre ou encore la quête d’appartenance.
Comment la danse peut-elle être un moyen d’expression comme d’émancipation ?
 
Espace Michel-Simon
36 Rue de la République
93160 Noisy-le-Grand
RER ligne A - Arrêt Noisy-le-Grand Mont d'Est (+ 10 minutes de marche)
Bus 303 ou 320 - Arrêt Espace Michel-Simon


Entrée libre (environ 1h)
Réservation sur publics@rencontreschoregraphiques.com
01 55 82 07 96

 

 

CONTENU

 

Le projet de la Compagnie La Halte Garderie est indissociablement artistique, esthétique, social et humain. En écho à sa prochaine création Johan Amselem souhaite partir de la rencontre comme point de départ du projet, avec les enseignants et avec les élèves, en interrogeant leurs désirs, leurs aspirations et ainsi révéler leurs singularités. Par ailleurs, la « rencontre » s’installera également au sein/entre les établissements, les territoires, les élèves afin de créer une incandescence entre les individus et dans différents espaces.

L’objectif du projet est de construire une œuvre collective cohérente qui respecte, valorise et conserve les singularités de tout-un-chacun, de créer un véritable kaléidoscope identitaire et que celui-ci rayonne au sein des établissements comme sur l’ensemble du territoire régional.
L’enjeu est de construire du collectif à partir du singulier tout en le préservant. Le projet partira des diverses thématiques que traverse le chorégraphe dans son travail : l’émancipation des normes sociétales, la valorisation des différences, la création de liens entre les individus, la multiplicité des influences qui nous constitue, nos dissonances mais aussi les questions de genre, de discrimination ou encore la quête d’appartenance.

Chaque séance mènera les élèves à réfléchir sur la déconstruction des clichés liés aux genres, aux contextes sociaux, aux normes sociétales au travers de la danse et de son médium le corps. Ainsi les élèves développeront leurs créativité, leur sensibilité et appréhenderont la danse comme moyen d’expression, de communication mais aussi d’émancipation.
« Protéiformes » va se déployer dans quatre établissements de deux départements d’Île-de-France sur des villes qui ont leurs propres particularités. L’enjeu sera par ailleurs de définir chacune des spécificités urbanistiques, architecturales, les points névralgiques des établissements et du territoire. Johan Amselem a comme objectif d’inscrire la danse dans chacun de ces espaces afin de valoriser ces environnements, internes comme externes, de créer des moments de rencontres entre les établissements et avec les populations dans l’idée de réinventer l’espace de représentation par l’intervention de la danse où on ne l’attend pas.

 

BIOGRAPHIE DE JOHAN AMSELEM

Johan Amselem, formé à l’Opéra de Toulon, au Conservatoire à rayonnement régional d’Avignon et au Centre national de danse contemporaine d’Angers, danse six ans pour Laura Scozzi. « Froufrou les Bains », qu’il chorégraphie, reçoit le Molière 2002 du meilleur spectacle musical. Boursier international McKnight Foundation à Minneapolis, il crée « Bon appétit ! », programmé, entre autres, à la Biennale de danse contemporaine de Bogota. Il crée « Vénus  pour le Ballet de Lorraine. Au sein de La Halte Garderie il crée de nombreux spectacles dont « Des filles des choux, Des gars des roses », « La belle au bois flambant », commande de la Maison des Pratiques Artistiques Amateurs -MPAA-, ou « Vilains », sa dernière création, adaptation du conte « Le vilain petit canard », qui explore la différence, la discrimination, l’humiliation et la quête d’appartenance.

PARTENARIATS ET FINANCEMENT

Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis ; Région Île-de-France ; Direction Régionale des Affaires Culturelles d’Île-de-France - Service du Développement et de l’Action Territoriale ; SACD