Eleanor Bauer | (BIG GIRLS DO BIG THINGS) - © Ian Douglas
États-Unis / Belgique — GoodMove

Eleanor Bauer

(BIG GIRLS DO BIG THINGS)

  • Samedi 6 juin 2015  • 20h
  • Dimanche 7 juin 2015  • 18h

    Ateliers Médicis

     

solo • 60 minutes

ENGLISH

 

(BIG GIRLS DO BIG THINGS) is an empty promise, a preemptive lament, a wrestling match with potential. Whispering what should be shouted and singing what should be whispered; a solo on scale, volume, extreme limits and the grey areas between them; on grandeur and vulnerability, hubris and humility, visibility and subtlety; on the fragile braggadocio of living large when less is more but more is also unmistakably more. With the inherent melancholy of things on the verge of extinction – an endangered species, a disappearing dance – Eleanor Bauer invites the audience on a safari expedition into the depths of the surface- oriented world of the performer.

Une peau d'ours polaire, une paire de talons hauts, une échelle, une chanson sentimentale et un monologue adapté des années 80 : il n'en faut pas plus à la danseuse et chorégraphe américaine Eleanor Bauer pour créer une pièce inventive, drôle et saisissante.

Tout commence par une fourrure blanche posée tel un tapis sur le sol, dans laquelle elle se glisse, puis disparaît. Elle semble d'abord avoir du mal à l'habiter, comme encombrée d'un habit trop grand, puis elle finit par en prendre possession de manière burlesque et poétique, en ours polaire maladroit et curieux. Elle ne la quittera ensuite jamais tout à fait, transformant la peau de l'ours en pantalon baggy de rappeur, en costume de diva ou en robe de soirée.

Dotée d'un singulier talent de métamorphose, un déhanchement lui suffit à faire basculer l'image d'un rappeur arrogant à la fébrilité de la star qui, perchée sur des hauts talons, part à l'assaut d'une échelle pour mieux mettre en scène sa chanson – Crazy, de la chanteuse de country Patsy Cline. Eleanor Bauer grimpe dans les aigus au fur et à mesure de son ascension, finissant dans une position d'équilibre précaire et par cette phrase qui sonne comme un aveu adressé au spectateur : « I’m crazy for trying / And for crying / And I’m crazy for loving you » (Je suis folle d'essayer / Et de pleurer / Et je suis folle de t'aimer).

En se glissant dans la peau des autres, Eleanor Bauer interroge le désir qui agite les interprètes et expose le courage, le ridicule, la grandeur, l'orgueil et la fragilité qu'il suppose. Passant avec aisance de la maladresse à la grâce, exorcisant ce qu'elle a entendu d'elle (« tu es un ours polaire qui danse comme un cygne », « tu ne seras jamais ballerine ») Eleanor Bauer prouve en effet que (BIG GIRLS DO BIG THINGS).

Conception, interprétation : Eleanor Bauer
Costumes : Ada Rajszys
Musique : Tuonelan joutsen, Jean Sibelius

Production déléguée : Caravan Production pour GoodMove

Coproduction : Work SpaceBrussels (Bruxelles), Vooruit (Gand), DÉPARTS avec le soutien du programme Culture de la Commission européenne

Soutien : Commission communautaire flamande

Remerciements : Lucy Grauman, Jean-Marie Martz

Parcours d'Eleanor Bauer

Eleanor Bauer est chorégraphe et danseuse établie à Bruxelles. Originaire de Santa Fe aux États-Unis, elle a étudié à l’école d’art NYU Tisch ainsi qu’à P.A.R.T.S. Elle a travaillé en tant qu’interprète pour David Zambrano, Mette Ingvartsen, Trisha Brown, Anne Teresa de Keersmaeker, Xavier Le Roy, Boris Charmatz et d’autres. Ses pièces ELEANOR!, At Large, The Heather Lang Show by Eleanor Bauer and Vice Versus: Trash is Fierce et (BIG GIRLS DO BIG THINGS), généreusement saluées par la critique, ont été présentées dans de nombreux pays. En 2013, elle a lancé les BAUER HOUR, un variety-show épisodique créé uniquement en fonction de la date et du lieu de représentation, une course mensuelle au Kaaistudios de Bruxelles pour la saison 2015-2016 et ponctuellement en tournée ailleurs dans le monde. Eleanor Bauer est en résidence au Kaaitheater à Bruxelles (2013-2016). Ses écrits sur la danse ont été publiés dans plusieurs magazines internationaux. Elle a créé et participé à des projets spécifiques avec le collectif heart the band/hear the bend, Philipp Gehmacher, Ictus, Bal Moderne.  

 

Aux Rencontres chorégraphiques :
2015 (BIG GIRLS DO BIG THINGS)