Table ronde

Samedi 11 juin 2016

POURQUOI FAIRE NU·E QUAND ON PEUT FAIRE HABILLÉ·E ?

Table ronde animée par Gérard Mayen avec les chorégraphes Malika Djardi, Marie-Caroline Hominal, Mélanie Perrier, Simone Truong, accompagnée de Adina Secretan et Anna Massoni

 

Nouveaux censeurs et bigots de toujours exercent aujourd'hui une pression accrue sur les artistes, les spectateurs et programmateurs des arts de la scène. Entre statut de la femme, nudité, pornographie et prostitution, ils excellent dans le maniement de l’amalgame et du raccourci.

 

La rencontre proposée veut faire entendre avant tout la parole d'artistes. De quatre femmes chorégraphes : Malika Djardi, Marie-Caroline Hominal, Mélanie Perrier, Simone Truong. Est-il seulement envisageable que la thématique du désir échappe au champ chorégraphique ? Peut-on un seul instant réduire les usages de la nudité sur scène à un manifeste érotique ?

 

Face à une situation préoccupante, les échanges tendront à dissiper les malentendus et clarifier les termes du débat. L'exemple même de plusieurs des pièces récentes des artistes réunies (vues aux Rencontres chorégraphiques), où la nudité n'est d'ailleurs pas systématique, interdit qu'on s'en tienne à l'opposition simpliste entre nu et habillé.

 

Gérard Mayen

 

Gratuit sur réservation au 01 55 82 08 01

 

Samedi 11 juin 2016

à 16h

 

La Parole errante

9 rue François Debergue – Montreuil

Métro ligne 9, station Croix-de-Chavaux

 

 

Enregistrement de la Table ronde :

 

 

Parcours de Simone Truong

Chorégraphe et interprète d’origine chinoise, vietnamienne et suisse basée à Zurich, Simone Truong est diplômée en chorégraphie à l’ArtEZ HKA à Arnhem en 2007. Son travail est régulièrement soutenu et coproduit par la Gessnerallee. Ses pièces ont été montrées dans divers festivals internationaux. Entre 2008 et 2010 elle a collaboré avec sa sœur Monika Truong et Elaine Ho sur le projet de long terme Overseas, qu’elles ont développé avec des artistes chinois et présenté à Pékin et à Zurich. Entre 2012 et 2014 Truong a travaillé sur une série en trois partie (deux performances et un livre) qui traite le concept de changement de perception et de corps dans le questionnement répétitive. En tant que danseuse, elle a travaillé entre autres avec Jérôme Bel, Liquid Loft/Chris Harring, Philippe Saire et Cie Branstätter/Gerbes. Elle travaille également comme assistante et interprète pour Jérôme Bel, sur les pièces Disabled Theater et Gala. En 2008 elle a reçu la bourse danceWEB dans le cadre d’Impulstanz et le Prix Premio pour jeunes chorégraphes et metteurs en scène. Elle a été primée en 2010 par le canton de Soleure et en 2011 par la ville de Zurich. Depuis décembre 2014, elle est directrice artistique du festival TanzPlan Ost.

Parcours de Marie-Caroline Hominal

Marie-Caroline Hominal a suivi une formation de danseuse chez Janet Held Studio à Montreux puis à la Schweizerische Ballettberufschule à Zürich et à la Rambert School of Ballet and Contemporary Dance à Londres. Durant sa dernière année à la Rambert School, elle intègre la National Youth Dance Company. En 2002, elle commence son travail personnel en utilisant comme support la vidéo qui révèle un univers très coloré où l’ennui et la solitude sont omniprésents. Sa pratique artistique inclus le texte, la musique, la danse, la performance et la vidéo. Ces projets sont signés sous plusieurs pseudonymes MCH, Silver, Fly girl, MadMoiselle MCH. Marie-Caroline Hominal développe régulièrement des collaborations avec d’autres artistes; François Chaignaud avec qui elle a créé Duchesses (2009), Clive Jenkins, Cristian Vogel, Kim Boninsegni, David Hominal et Delphine Coindet. Depuis 2013, elle travaille sur des performances miniatures comme Hôtel Oloffson (2013), Le triomphe de la renommée (2013), The Last Dance (2015) et le concert performance Silver (2014). Elle a réalisé également des performances de longues durées comme Patricia Poses By The Pop Machine (2011) et Ballet (2014). Elle a dansé pour le Tanztheater Basel, Irène Tassembedo, Gisèle Vienne, Gilles Jobin, La Ribot, Marco Berrettini (le duo Ifeel2) et elle a participé au projet Human Writes de William Forsythe et B.O.B de Dick Wong. Depuis 2008, son travail a été présenté dans des théâtres et galeries à Bâle, Belgrade, Berlin, Beyrouth, Bilbao, Bogotá, Bruxelles, Chicago, Dresde, Genève, Los Angeles, New York City, Paris, Rome, San Francisco, Santa Cruz, Santiago de Chile, Varsovie, Wroclaw, Zagreb et Zürich.

Parcours de Mélanie Perrier

Après un détour par les arts plastiques et l’image et une parcours initial universitaire autour de la performance, Mélanie Perrier se déplace avec évidence de l’image à la chorégraphie et de la performance à la danse, pour travailler autour de l’élaboration du mouvement et de l’épure du geste en affirmant une radicalité à partir de la forme du duo. Elle fonde la Compagnie 2minimum en 2010. Chacune de ses créations s’inscrit dans une recherche autour de la mise en relation de deux personnes, là où le trio possède une personne en trop et le solo une personne qui manque. En 2011-2012, Mélanie Perrier fait partie des chorégraphes sélectionnés pour Transforme à la Fondation Royaumont. En 2012, elle reçoit la mention spéciale du Jury à Danse Élargie/théâtre de la Ville/ Musée de la danse, pour Imminence. Sa compagnie est ensuite soutenue par les Rencontres Chorégraphiques Internationales de Seine-Saint-Denis ainsi que plusieurs CCN en France. Depuis 2016, elle est l’une des 5 artistes compagnons du Centre chorégraphique national de Caen en Normandie participant au projet d’Alban Richard. Sa compagnie est également en compagnonnage au Manège de Reims, Scène Nationale de Reims, dès la saison 2016-2017. Les enjeux contemporains de l’éducation artistique et de l’action culturelle, et en particulier ceux autour de la formation, de la transmission de la danse constituent un autre pan de son engagement. Elle mène depuis 10ans, des actions de formations auprès de publics diversifiés résolument tournées vers l’altérité et particulièrement sur les enjeux des nudités en danse.

Parcours de Gérard Mayen

Gérard Mayen est journaliste, critique de danse, collaborateur régulier de plusieurs publications spécialisées (particulièrement la revue Mouvement). Il est titulaire d’un master 2 du département danse de l’université Paris 8 Saint-Denis. Il est auteur d’ouvrages en histoire et esthétiques de la danse. Il rédige de nombreux textes, conçoit et anime des temps de réflexion et de partage à destination du tout public ou spécialistes. 

Parcours de Malika Djardi

Après une formation en arts plastiques, elle intègre des études supérieures en danse contemporaine à l’UQAM de Montréal puis au Centre National de Danse Contemporaine à Angers de 2009 à 2011. Elle est invitée par Jean-Marc Adolphe à l’édition 2010 de SKITE au cours de laquelle elle crée une première pièce de groupe Love Song réunissant Perle Palombe, Yohann Alex, Charles Chemin, Trajal Harrell, Aude Lachaise et Maud Le Pladec. Avec le solo Sa Prière, crée en avril 2014 dans le cadre du festival Danseur à Bruxelles, elle poursuit une recherche sur la question de la performance comme objet de documentation. Depuis 2011, elle a travaillé en tant qu’interprète pour Mélanie Perrier, Pierre Droulers, Alexandre Roccoli et en tant qu’invitée sur Suite n°1 “ABC” du metteur en scène Joris Lacoste et son projet Encyclopédie de la parole. Actuellement, elle est interprète sur le projet Des aveugles de la metteure en scène Clyde Chabot, ainsi que pour la chorégraphe Ola Maciejewska sur la pièce Bombyx Mori.

 

Aux Rencontres chorégraphiques :
2015 Sa Prière