Simon Graham
Irlande

Oona Doherty

Lazarus and the Birds of Paradise

  • Mercredi 31 mai 2017  • 19h 30
  • Jeudi 1 juin 2017  • 19h 30
  • Vendredi 2 juin 2017  • 19h 30

    Le Colombier

     

COMPLET LE 31 MAI  

Solo • 8 min

ENGLISH

“An attempt to deconstruct the stereotype of the disadvantaged male, and raise it up into a Caravaggio bright white limbo, the concrete bird of paradise. To make the smicks, the spides, the hoods, the knackers, the vandale’s, the voyou, into the birds of paradise. Fade to white.”

Lazarus and the Birds of Paradise is the final scene of Doherty’s solo Hope Hunt and the ascension into Lazarus and the first scene of her new work Hard to be Soft - A Belfast Prayer in Four Parts,
a physical prayer about Belfast consisting of four episodes: Lazarus and the Birds of Paradise being Episode I.

Au son, une balade et une musique vocale qui évoque le sacré. Au centre un encensoir qui déverse sa fumée dans un cercle éclairé dans le noir. Apparaît Oona Doherty, chorégraphe et interprète, habillée de blanc, une chaîne dorée autour du cou, tandis que des voix retentissent, se superposant au Miserere Mei, Deus d’Allegri. La bande-son fera coexister tout au long de ce solo la partition de musique sacrée et des cris, des bruits, des paroles extraites de Wee bastard ?, docudrama évoquant la délinquance dans les quartiers chauds de Belfast tandis qu'Oona Doherty puise sa gestuelle dans le hip-hop et le voguing, rappelant les postures provocantes que prennent les jeunes hommes dans les rues d'Irlande du Nord – d'où elle vient. En mettant côte à côte ces trois éléments (musique sacrée, sons et gestuelle issus de la rue) très codés et aisément reconnaissables, elle instaure un dialogue singulier, chaque composante teintant l'autre de sa présence affirmée.

 

Dans ce premier volet d'une quadrilogie consacrée à sa ville natale (Hard to be soft – A Belfast Prayer in four parts), Oona Doherty déconstruit ainsi le stéréotype du « jeune des cités », et transforme le langage de la peur et de l'agression. Elle incite à regarder différemment les figures qu'elle convoque dans une autre lumière : la dureté sonore et dansée de la rue jointe au Miserere prend une autre dimension poétique, spirituelle et politique.

 

Lazare et les oiseaux du paradis convie à une forme de résurrection, celle qui passe par le regard, le mouvement et la possibilité de l'invention de soi.

 

CHORÉGRAPHIE, INTERPRÉTATION : Oona Doherty
CRÉATION LUMIÈRES : Simon Bird