Rita Cioffi | Je m'efforcerai de te suivre (titre provisoire) - © Pierre Neuvéglise
Italie / France — Compagnie Aurelia

Rita Cioffi

Je m'efforcerai de te suivre (titre provisoire)

  • Lundi 18 mai 2015  • 19h 30
  • Mardi 19 mai 2015  • 19h 30

    La Parole errante

     

pièce pour une danseuse, une comédienne et un artiste multimédia • 60 minutes

 

[création]

ENGLISH

 

Configuration du dernier rivage – The Configuration of the Final Shore, a book of poems by Michel Houellebecq published in 2013, has been a basis for Je m’efforcerai de te suivre (titre provisoire) – I will try to follow you (tentative title), an inspiration for this new show. It features two women and a man – a dancer/choreographer, an actress and a mixed media artist. Three different personalities and cultures driven by the desire and challenge of a meeting – three practices being questioned, mirroring each other and giving a fractal image of a poetry that speaks our lives: life, love, the passing of time, death.

Je m'efforcerai de te suivre (titre provisoire) est né de la rencontre entre la danseuse et chorégraphe Rita Cioffi et la comédienne Stéphanie Marc autour du recueil de poésie de Michel Houellebecq Configuration du dernier rivage.

Comme souvent chez Houellebecq, le texte oscille entre un côté trash, lié à son impudeur provocante, et un côté désuet, qui ici cultive la rime classique et le sentimentalisme. C'est cet espace qu'elles explorent et travaillent, se relayant l'une l'autre, en complicité avec David Lepolard, artiste multimédia qui, présent lui aussi sur scène, agit sur l'espace, les corps et les voix. Le texte circule sur le plateau, parlé, écrit, faisant naître des images et des gestes, comme une bande-son, un sous-texte entêtant qui parfois s'arrête sur quelques mots, comme le ferait un plan rapproché.

La chorégraphe et la comédienne s'emparent ainsi, ensemble et séparément, de la tristesse ironique des poésies, de leur désenchantement, sensible pour ces deux femmes frôlant, pour le plus ou pour le moins, la cinquantaine, et qui doivent assumer le temps qui passe. Mais elles la transforment en énergie, en légèreté, en espace de possibles et de rencontres, l'une entrant dans la danse comme dans une transe, l'autre en comédie avec le vieux désir d'être majorette ou Marilyn.

Et le chien, en peluche ou à roulettes qui les accompagne sur scène est peut-être simplement là pour jouer, pour rire et pour faire écho à ces quelques vers : « Être un petit chien blanc qui court sans se lasser après la même branche, / Ou un vieux prêtre noir qui dit sans pleurnicher la messe du dimanche : / Bref avoir une fois, minuscule ou sublime, un ensemble de gestes / Comme une danse idiote, nous dirons le pas turc, une danse modeste.»

Chorégraphie, interprétation : Rita Cioffi, Stéphanie Marc
Artiste multimédia : David Lepolard
Scénographie : Abdelamid Belahlou

Production : Compagnie Aurelia

Coproduction : Théâtre Jacques Cœur de Lattes

Soutiens, accueil studio : Domaine d'O – domaine départemental pour l'Art et la Culture (Montpellier), Centre chorégraphique national de Montpellier Languedoc-Roussillon, La Passerelle, Ile de Thau – Scène nationale de Sète, le CND – un centre d'art pour la danse, accueil en résidence (Pantin), L'Atelier à Spectacle (Vernouillet) – sélection Premières lignes 2015


La compagnie Aurelia – Rita Cioffi reçoit le soutien de la DRAC Languedoc-Rousillon – Ministère de la Culture et de la Communication (aide à la compagnie), de la Région Languedoc-Rousillon (aide au projet), du Conseil général de l’Hérault (aide au projet), Mairie de Montpellier (aide au fonctionnement).


Avec le soutien de Réseau en scène Languedoc-Roussillon

Parcours de Rita Cioffi

Après une solide formation de danseuse classique dans sa Rome natale, quelques expériences de théâtre et de cinéma qui lui ont permis de toucher à tout (chant, danse jazz, claquettes) et un séjour aux Etats-Unis, elle arrive en France et s’installe à Paris dans les années 80. Attirée par la danse contemporaine elle suit surtout les cours de Peter Goss et travaille avec la compagnie de danse baroque Ris et Danceries (Francine Lancelot  et François Raffinot), mais aussi avec Paco Decina, tout en gardant des liens avec l’Italie et notamment le chorégraphe Enzo Cosimi. Elle rencontre Dominique Bagouet en 1989 et intègre la compagnie au Centre National C horégraphique de Montpellier. Après la disparition du chorégraphe, elle préfère prendre un temps de réflexion qui la mène à la pédagogie ; elle travaille alors comme professeure invitée dans différentes structures et compagnies (CCN de Montpellier sous la direction de Mathilde Monnier, CDC de Toulouse, les Carnets Bagouets, les compagnies Découflé, Yvann Alexandre, Galili Dance aux Pays-Bas...). Elle anime également des ateliers pour l’association Via Voltaire destinée aux personnes en souffrance psychologique et sociale et intervient régulièrement dans la transmission du travail de Dominique Bagouet. En 1995, elle fonde la compagnie Aurelia et entreprend son propre travail chorégraphique avec la création de deux courtes pièces : Le temps à peine d’une rose et Temps multitudes. Depuis elle se partage entre les activités de chorégraphe, d’interprète et d’enseignante et multiplie les rencontres et les partenariats avec d’autres artistes : Christian Trouillas, Julien Hamilton, David Le Polard, Claude Bardouil, Rinôçérôse, Maguelone Vidal, Franck Vigroux… En 2013, aux côtés d’une quinzaine de chorégraphes travaillant dans la Région Languedoc-Roussillon, elle est interprète dans Mauvais Genre, d’Alain Buffard, où ce dernier « démultiplie les lignes de tensions de (son solo) Good Boy (1998). »